Opposer réalité et fiction est vain, voilà ce que je retiens du livre de Nancy Houston. En effet les fictions que tout groupe humain s’invente implique des actions de ce même groupe. Nous agissons car motivés par des récits, milieu social, pays, religion, histoire familiale, etc. Les histoires ont une effectivité dans la réalité, car elles entraînent l’action des hommes et structurent nos identités et à ce titre elles sont réelles.
Certains d’entre nous ont tendance à « enjoliver les faits », à « être marseillais ». Ils partent d’un fait et y ajoutent un vécu qui rend l’histoire captivante. Eux savent que les histoires sont vitales et qu’elles créent du lien. Dans le film Big Fish réalisé par Tim Burton, un père par ses récits agace son fils qui ne parvient plus à démêler le vrai du faux. Tout comme le fils, le spectateur finit par réaliser que l’importance offerte à la réalité-vérité est disproportionnée par rapport à l’émerveillement que déclenche la fantaisie des histoires. Peu importe si ce n’est pas factuel ! Le récit a créé un lien entre deux êtres. Un beau plaidoyer pour le métier d’écrivain…
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