Il y a 3 ans à San Francisco, j’ai voulu en apprendre plus sur la résolution non violente de conflit. Dans une salle représentative de la diversité de San Francisco, l’organisateur nous demande de faire un tour de salle pour nous présenter : votre nom, votre organisation et le pronom avec lequel vous souhaitez qu’on s’adresse à vous. « Julia*, National Center for Lesbian Rights, she », « Tim*, juste curieux, they or ze »
They ou ze ? C’est ainsi que j’ai entendu pour la première fois le pronom neutre et la première et la dernière fois que j’ai du dire « I am a she » (je suis une elle). L’exercice paraissait un peu superflu au vu des plus de 50 participants et de la durée de la session d’une heure non interactive. Une nouvelle façon pour San Francisco de démontrer sa libéralité…
Je comprends le besoin d’évolution d’une langue avec sa société et si j’avais à choisir j’opterais pour ze plutôt que they. En tant qu’apprenante, une phrase telle que « they says… » (ils dit) va à l’encontre de toutes les règles que j’ai apprises. Ze est intéressant car le son est proche de she et he (elle et il). Je me demande comment va se développer la révolution des pronoms en arrivant en France, dans un pays qui a du mal avec l’écriture inclusive. Choisirons nous eul, ul, alle, olle, … ?
*Bien sur, tous les noms sont fictionnels.