J’imaginais que toutes les langues avaient opté pour des façons similaires d’accepter et de refuser, de confirmer et d’infirmer. 2 petits mots, courts pour plus d’efficacité.
oui – non
yes – no
sí – no
ja – nein
да / da – нет / niet
La première langue à me faire changer de perception a été le turc qui possède des mots plus longs pour cela : evet (oui) et hayır (non). De leur côté les swahiliphones choisissent selon leur origine géographique soit de dire les mots ndio (oui) et hapana (littéralement « il n’y a pas »), soit un son et un signe de tête. Ainsi l’affirmatif se signale par un é prolongé et les sourcils qui se haussent quand le négatif est marqué par une sorte de an-an et un hochement de tête.
Enfin j’ai récemment découvert une langue qui avait court-circuité la dichotomie oui-non. En gaélique, la langue officielle de l’Irlande, il n’y a ni oui, ni non. Pour répondre à la question » tu veux y aller ? », on répondra soit « je veux y aller », soit « je ne veux pas y aller ». Le verbe seul affirme ou infirme. Or cela transparaît dans l’anglais que parle les Irlandais, certains ne diront ni « yes » ni « no », mais uniquement « I will », « I do », « I am », etc. Ils gagneraient à tous les coups au jeu « ni oui ni non » !
Merci au FICEP d’organiser des initiations aux langues et à Paula Nic Cionnaith d’avoir partagé sa culture en ce pluvieux samedi de mai sous les ors de l’Hotel de Ville.